Vilnius

Arrivée à Vilnius un jour plus tôt que prévu, vendredi soir. J’ai réussi à avoir un lit dans l’auberge où je devais loger le week-end, et j’ai ainsi pu assouvir un besoin simple: prendre une douche! Après 4 jours sans « réelle douche » et avec simplement une toilette quotidienne sommaire, j’apprécie d’autant plus ce qui est devenu un plaisir. Je le savais déjà mais ce voyage me permet de relativiser beaucoup de choses!

Malheureusement pas de wifi à l’auberge, le reseau est en panne, donc peu d’information sur les 3 jours à venir: quel temps fera-t-il? Que visiter à Vilnius? Comment puis-je me rendre à St Petersburg? Heureusement à tout problème sa solution, dans mon cas… McDo! J’en avais déjà profité en France: dans chaque MacDonald´s, il est possible de se connecter au wifi… sans pour autant consommer! La borne a une très bonne portée et même à l’extérieur, il est possible de bénéficier du réseau gratuitement. J’en profite donc pour glaner un tas d’information et prendre des nouvelles de ma famille, avant de me rendre à la gare pour acheter mon billet de train. Là encore, les choses ne se déroulent pas vraiment comme prévu: les guichetieres lithuaniennes sont formelles, « bicycles must be dismantled » et je devrais démonter entièrement mon vélo si je veux pouvoir l’emmener. Je tente donc ma chance auprès de compagnies de bus où une charmante lithuanienne m’indique que c’est possible, si bien sur il y a suffisamment de place pour l’emmener. Elle me conseille donc de revenir lundi pour réserver mon billet.

En ce samedi la pluie est de la partie et je ne ferai pas grand chose de ma journée mis à part prendre le temps de vivre.

Le lendemain, avec un temps plus clément, je visite la ville.

La Lithuanie est une république jeune puisqu’elle déclara son indépendance le 11 mars 1990, il y a moins de 25 ans. En ce 11 mai, les Lithuaniens sont appelés aux urnes pour elir leur président. La présidente sortante, Dalia Grybauskaite, remporta ainsi 47% des voix dès le premier tour. Condamnant fermement les actions de la Russie en Ukraine et l’annexion de la Crimée en mars dernier, elle est populaire en Lithuanie et devrait être reconduite pour un nouveau quinquennat.

En ce dimanche matin, deux choses me frappent: tout d’abord ce sont toutes ces jeunes filles et femmes, rose ou bouquet à la main, à qui l’on a offert des fleurs. Une chose est sûre, les Lithuaniens ont le sens du romantisme. Et puis ce sont tous ces gens endimanchés qui vont à la messe. Petite fille en robe de dentelle brodée et collants blancs assortis, garçon en costume, cierge à la main, parents les accompagnant, j’ai l’impression d’être dans une reconstitution d’un roman de Marcel Pagnol. Dans toute la ville les églises accueillent les fidèles par dizaines, toutes générations confondues.

   

Vilnius est inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Le centre ville est en effet très bien conservé et riche de nombreux monuments de styles variés: églises de brique, basilique de pierre blanche, remparts, etc. Malgré tout, elle ne me laissera pas de souvenirs intarissable: la ville est malheureusement par endroit très délabrée, et le contraste avec les monuments est saisissant.

Lundi midi, je quitte l’auberge pour la gare routière. Le bus de 14h étant plein, je prendrai celui de 18h30 pour Riga (capitale de la Lettonie) où je changerai pour St Petersbourg. Après cette semaine en Lithuanie, que dire des gens? Je dois avouer rester sur une impression mitigée: lorsque j’ai demandé quelque chose à la gare ferroviaire ou routière, à l’auberge, chez McDo, on m’a toujours répondu gentiment parce que mon interlocuteur parlait anglais et que nous arrivions à communiquer. Cependant, dans les supermarchés ou avec les lithuaniens avec qui je partageais les espaces communs à l’auberge, ce n’était pas la même chose. La plupart était peu bavards au point de ne pas répondre à mes bonjour. Malgré mes 3 mots de lithuaniens et mon effort de politesse, je reste un peu sur ma faim.